Il faut un dégoût à tout...

Publié le par endilettanteaugustine.over-blog.com

Que d'émotion ! Une première ligne, une première page...ça se fête !
Et pour cela il faut trouver un titre, mais où ai-je la tête ?
Je dois me la creuser si je veux un peu paraître...

Le dégoût, ça mène à tout...
Le dégoût, c'est déjà la critique, mais avec quelque chose en plus...


Définition du dictionnaire:
"Répugnance pour certains aliments.
Sentiment d'aversion, de répulsion  provoqué par quelqu'un, quelquechose..."


Il faut dire que nous n'en manquons pas d'inspiration quand à dire ce qui nous gêne et nous démange...

Oui, le dégoût, par rapport à la critique est déjà le résultat d'une relative expérience...

On sait déjà depuis un moment, au fil de ses rencontres ou de ses expériences ce qui ne nous plaît pas...ou plus.

Ainsi, un soir, (ce n'est pas tout récent, mais qu'importe !)  alors que je m'assoupissais devant la sacro-sainte télé, je ne fus pas surpris, mais dégoûté...

Il s'agissait d' un reportage dont le sujet a maintes fois été rebattu; en l'occurence, le piratage domestique et informatique...tout était "saupoudré"  de parti-pris éhonté, de formules lapidaires et orientées et surtout d'un manque d'information évident mais autosatisfait.
Je m'explique :
Le piratage est peut être un problème, mais après le vote de la loi Hadopi et le remue-ménage provoqué chez les internautes, il était nécessaire de dépasser les lieux communs et de parler en connaissance de cause.
Or, qu'avions-nous ici ?
Un ramassis de banalités, de certitudes pas fondées: l'internaute est un pirate en puissance, pirater c'est mal même pour un fichier et les pauvres artistes n'en peuvent plus !
Pas de véritable droit de réponse pour les utilisateurs, pas d'information sur les véritables enjeux de la loi, etc...

A ce stade, vous provoquez instinctivement chez le sujet relativement éveillé (au sens intellectuel) et informé, le dégoût qui y correspond.

S'agissait-il d'une véritable volonté ? Pense-t-on, sur le service public, à de temps en temps provoquer le dégoût, comme on provoquerait la joie devant un beau programme...? Histoire de voir si le téléspectateur ne s'est pas bêtement endormi...?

A voir.

J'ai peur plutôt qu'on nous refile des programmes sans se demander si on va bien les digérer; sans se demander si le français moyen déjà fragilisé par le manque d'informations et l'inanité de certaines émissions ne va pas tout bonnement rendre son "repas télévisuel".

Mais il faut croire devant le peu de retour (ou de "feed-back") que l'estomac des français est encore solide et apte à digérer beaucoup de couleuvres.

Alors, face à cette avalanche de mauvais goût, il me semble justifié de répondre, non point, par : "Je me fous de tout !"; mais par un sentiment de dégoût.

Le dégoût, ce n'est point :  se retrancher du monde,  se résigner et  laisser à d'autres le soin de compter les coups;
c'est au contraire, montrer  que tout ne se vaut pas et que nous sommes à l'occasion certains de ce dont on ne veut pas.

Il faut donc un dégoût à tout.
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